Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

mercredi 27 mai 2015

Gudule crochète...

Exemples d'ouvrages au crochet


Aujourd'hui, point de féminisme, point d'archéologie... Mais comme je l'ai annoncé il y a quelques temps: nous allons parler Arts du fil.

J'entame donc cette section par un article consacré au:

Crochet.

Attention, ça va chauffer dans les chaumières!

Pour ceux qui sont fan des Disney (ou ont simplement été trempé dedans à la limite de la noyade quand ils étaient mioches), quand on parle de Crochet, on pense à ça:

Gudule a une idée...

Le mec un peu loufoque qui courrait après Peter Pan... Pour les adultes fanas de séries, quand on parle de Crochet, on pense à ça:

Miam! bien plus mangeable...

Un autre?

Pour info, c'est Colin O'Donoghue...

Aller, j'suis sympa, un troisième:

Il joue dans Once Upon A Time

Et un dernier pour la route parce que ça ne fait pas de mal de baver un peu...



Trêve de bavardage, on va en perdre nos neurones... ou du moins le peu qui nous reste...

Avant d'étaler mes oeuvres, tenter de faire des tutoriels d'explications... J'ai cédé à l'appel de l'Histoire... Vous savez, le truc que les réformes du mammouth nommé Education Nationale tentent d'effacer à coup de régimes?

Bref, avant de faire la démonstration de la quantité impressionnante de crochets à ma disposition, je tiens à faire un bref historique de cette pratique... Parce que ça va bien deux minutes hein, mais c'est pas en bavant sur Colin que le schmilblick avance...


Na là c'est Mère Gudule...

Mes cher(e)s lecteurs ou trices... je vais vous raconter l'histoire de la pratique du Crochet, cette activité qualifiée de vieillotte parce que la première chose à laquelle on pense quand on dit crochet c'est le napperon poussiéreux sur la commode de mamie. Mais si, vous savez pertinemment: le truc que même Valérie Damidot n'en veut pas pour décorer un appart! Même dans l'émission C'est du propre ils le jettent parce que ça sert même pas à faire la poussière!

Peut-être qu'avec une image, ça ira mieux...

Sachez, bande d'incultes, que le crochet est une pratique fort ancienne (oui oui oui, comme mamie Zinzin) bien qu'il ne soit pas évident de dater exactement quand, un beau matin, Trufignon de la Molette a décidé de remplacer l'aiguille par un crochet pour nouer son fil... contrairement à la broderie, au tissage ou au tricot... Point d'archéologie mes braves, pour une fois, grattouiller la poussière et faire des bains de boue en pleine canicule est inutile: on ne sait pas épicétout.

Quid de savoir quand, où et comment la pratique du crochet est apparue... Tant pis. On a vaguement décidé que le XVIème siècle serait l'époque bénie pour adopter le crochet orphelin. Sinon, c'est la Chine ou... Ouais ok, on ne sait pas, j'arrête d'insister.


Ah... Mais apparemment la recherche a estimé que l'origine la plus probable de cette pratique est chinoise (comme quoi, les probabilités, c'est pratique). Le crochet serait donc gentiment dérivé de la couture chinoise (m'en demandez pas trop, j'sais pas ce que c'est) qui a évolué, dérivé jusqu'à arriver sur ce bon "Vieux" Continent qu'est l'Europe aux alentours du XVIIIème siècle... où on le retrouve sous le nom de "tambour", pratique étrange située entre la broderie au tambour et le crochet...

In this technique, a background fabric is stretched taut on a frame. The working thread is held underneath the fabric. A needle with a hook is inserted downward and a loop of the working thread drawn up through the fabric. With the loop still on the hook, the hook is then inserted a little farther along and another loop of the working thread is drawn up and worked through the first loop to form a chain stitch. The tambour hooks were as thin as sewing needles, so the work must have been accomplished with very fine thread. (Source Mme Marks)
 Pour les anglophobes, ça donne un truc dans le style:
Dans cette technique, l'arrière du tissu est tendu sur un tambour. Le fil du travail est maintenu sous le tissu. Une aiguille avec un crochet est insérée vers le bas et une boucle de fil travaillé passe à travers le tissu. Avec la boucle sur le crochet, ce dernier est ensuite inséré un peu plus loin et une autre boucle est ainsi créée ce qui forme la première boucle de la chaîne. Ce genre de crochet était aussi fin que les aiguilles et ce travail devait être accompli avec du fil très fin.

Cela ressemble assez à un point de broderie: le point de chaînette:



La technique a évolué jusqu'à ce qu'au XIXème siècle, le tissu de fond soit viré et que le crochet soit dit "en l'air"... comprendre: à peu de choses près comme on le connaît de nos jours.

On doit son expansion à Melle Riego de la Branchardière (promis, j'ai pas inventé son nom), femme ô combien capable dans les arts du fils. Elle est connue pour avoir récupéré des modèles de travaux d'aiguilles afin de les adapter au crochet. Elle a tellement été modeste qu'elle est allée jusqu'à prétendre avoir inventé le crochet irlandais ou la dentelle irlandaise (c'est au choix, comme le twix droit et le twix gauche)...

Mais faisons un arrêt par le pays des Roux (ah, non, j'me trompe de quelques km...) ou le pays de St Patrick et de la bière... Au XIXème siècle, l'Irlande connaît l'une des dernières plus grandes famines ayant touché l'Europe: la famine des pommes de terre
Le crochet joua un rôle apparemment important au cours de ces années puisqu'en plus de servir de divertissement (histoire d'éviter de penser qu'on crevait de faim), les ouvrages étaient vendus permettant de nourrir tout le monde. De ce fait, hommes, femmes et enfants se sont attelés à cette pratique.

Autant dire qu'ils ont été productifs dans les modèles uniques. La différence principale, à ce que je sais, entre le crochet traditionnel et le crochet irlandais tient à la fois des motifs mais aussi de la résille effectuée au crochet... Et comme une image vaut mieux que mille mots:



Ces bons Irlandais, avec cette famine, sont allés voir ailleurs si l'herbe était plus verte et ont notamment immigré aux Etats Unis où ils ont mêlé leur savoir faire avec celui des autochtones... Comme quoi, les melting-pot, c'est sympa.


Mais Gudule, on crochète avec quoi? bah avec un crochet, tiens!

Avant la magnifique ère du synthétique, il est évident que les fibres naturelles ont eut du succès: lin, laine, coton, chanvre... A vrai dire, on utilise toujours ces fibres même si, majoritairement, elles sont couplées avec du polyester pour des raisons diverses et variées.

Le choix est donc plus que divers et varié en terme de texture, couleur, poids, taille... De quoi faire mille et une choses à partir du même modèle mais pour un résultat toujours un peu différent.
D'autant plus si l'on ajoute d'autres matériaux: métal (fil de cuivre entre autre), plastique (réutiliser ses sacs plastique) etc... même les poils de chien ou de chat (et ouais, un pull en poil de Médor, ça vaut son pesant de cacahuètes)!

J'en veux pour preuve: des pelotes de laine de poil de Montagne des Pyrénnées
Il faut dire que ça a la taille d'un veau ces bêtes-là!

Ensuite, bah le crochet. Aujourd'hui, on en a dans quasiment toutes les matières: bois, bambou, os, métal, plastique... Tout dépend de ce que l'on apprécie d'avoir entre les doigts. La taille du crochet dépend de la grosseur du fil, bien entendu... il y a plus de 25 tailles... Autant dire que j'en ai "que" 22 à l'heure actuelle. La preuve:


La première partie de ma collection de crochets
De gauche à droite: deux en bambou taille 8, plastique taille 6, acier taille 5.5, bambou taille 5, plastique/acier taille 4.5,
acier taille 4, acier taille 3.5, acier et plastique taille 2.5, acier taille 1.75, acier taille 0.60


Et ma nouvelle acquisition pour réassortir le tout: 22 crochets.
En acier (droite): 0.6mm, 0.75mm, 0.8 mm, 0.9mm, 1.10mm, 1.25 mm, 1.3mm, 1.5mm, 1.6mm, 1.75mm, 1.9mm
En aluminium (gauche): 2.0mm, 2.5mm, 3.0mm, 3.5mm, 4.0mm, 4.5mm, 5.0mm, 5.5mm, 6.0mm, 6.5mm



Ok, tu as 3 tonnes de crochet... Mais on fait quoi avec? 
(On joue aux fléchettes pour pécher le saumon)

Pendant longtemps, le crochet a eut, comme tous les arts du fils ou presque, un objectif purement utilitaire et/ou ornemental.
Peu à peu, notamment sous l'ère victorienne, la décoration est entrée en jeu  avec les napperons, les corbeilles, les couvres pots...

Avec l'apparition du crochet afghan, les tapis sont devenus un jeu d'enfant. Enfin, durant les dernières décennies, ce que l'on appelle le free-form crochet est apparu.

Le crochet revenu au goût du jour, notamment grâce à internet, se pare de nouvelles formes et nouvelles couleurs. On en fait des bijoux, des peluches et cie... Exit le napperon de mamie, bonjour l'amigurumi (crochet en 3D)... Exit les livres, bonjour internet!


Source: Pinterest


Amigurumi
Source: Pinterst



Pour lire l'article (en anglais) sur lequel je me suis basée: 

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