Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

vendredi 27 mars 2015

Gudule et les bordels des Camps...

La prostituée est un bouc émissaire; l'homme se délivre sur elle de sa turpitude et il la renie. Qu'un statut légal la mette sous une surveillance policière ou qu'elle travaille dans la clandestinitéelle est en cas traitée en paria.
Le Deuxième Sexe (1949)
Citations de Simone de Beauvoir
Read more at http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=prostituee#wl52lwe4iHKYA0uk.99

« La prostituée est un bouc émissaire : l’homme se délivre sur elle de sa turpitude et la renie. Qu’un statut légal la mette sous une surveillance policière ou qu’elle travaille dans la clandestinité, elle est en tout cas traitée en paria » 

Le Deuxième Sexe – Simone de Beauvoir


Liste des dossiers médicaux des femmes obligées de travailler dans les bordels - Source: Buchenwald.de

La Seconde Guerre Mondiale... Un pan de notre passé que l'on évoque bien souvent. Tout aussi souvent, on évoque les camps de concentrations et ses milliers de morts. Mais il y a une chose dont on ne parle pas et qui fait totalement écho à mes différents articles au sujet du viol: les bordels dans les camps.

Il s'agit d'une chose taboue puisqu'on ne l'évoque pas durant les cours d'Histoire. Je ne parle pas de ceux que l'on a au collège. Mais il me semble que ce serait probablement intelligent et bénéfique d'en parler au lycée ou à l'université. 
Moi-même, étant passionnée d'Histoire, c'est une chose que je n'envisageais pas. L'horreur des camps étant ce qu'elle est, il m'était difficile de parvenir à imaginer quelque chose de ce type. Et pourtant... C'est d'une terrible logique. Efficace, pragmatique mais logique. Pas normal, logique... surtout quand on connaît la place des femmes, la vision du sexe et tout le tintouin...

Avant d'aborder ce thème, je tiens à mentionner deux trois points: non, je ne nie pas l'horreur des camps ni leur existence, non je ne suis pas antisémite, non je ne suis pas nazie... Bref, non à toutes les conneries qui pourraient passer par l'esprit des victimisants, des abrutis et autres bouffons prêts à sauter sur tout ce qui bouge pour pouvoir pendre quelqu'un en place de Grève parce qu'il sort du discours politiquement correct.

En revanche, je tiens à mettre en lumière des personnes qui sont encore plus oubliées que toutes les autres victimes ne bénéficiant pas d'un pignon sur rue et d'une voix à faire entendre.
Alors oui, dans les camps, il y a eut les Juifs, les Homosexuels, les Handicapés, les Politiques, les Tziganes... et les femmes prostituées de force.

C'est à elles, ces femmes dont on a nié le calvaire, à cause de cette image qu'une femme qui ne se défend pas est consentante, que je veux dédier ce billet....


Avant toutes choses, définissons:

  • Bordel : maison de prostitution
  • Prostitution: acte par lequel une personne consent habituellement à pratiquer des rapports sexuels avec un nombre indéterminé d'autres personnes moyennant rémunération.
(Merci Larousse)


Qui?
Des femmes, évidemment. Non-juives, évidement. Majoritairement des asociales par le régime Nazi. Selon la charte de marquage, ils s'agit de Tziganes, lesbiennes, vagabondes, prostituées, alcooliques...
Souvent, on leur faisait miroiter une libération après 6 mois de "services"... Libération qui ne venait jamais. La majorité du temps, elles venaient du Camp de Ravensbrück. On estime que 31 140 femmes détenues ont été prostituées de force durant le IIIème Reich. Dans le même temps, l'estimation du nombre de femmes ayant "officié" dans les bordel de camps est de 200 à 300. Elles étaient pour la plupart Allemande, Polonaises...

Où?
Bordel de Mauthausen
En toute logique, dans les Camps: Auschwitz et Auschwitz-Monowitz, Dachau, Buchenwald, Mauthausen, Flossenburg, Sachsenhausen, Mittelbau-Dora, Gusen, Neuengamme A des dates différentes bien entendu. Mauthausen est le premier à ouvrir en 1942. Les autres suivront à plus ou moins longue intervalle.

Description:
Ce sont généralement des petites baraques (Sunderbau : bâtiments spéciaux") entourées de fils barbelés avec des chambres individuelles, pouvant héberger une vingtaine de pensionnaires sous la surveillance d'une Aufseherin (surveillante en allemand). Il y a un bordel dédié aux SS et VIP Aryens, d'autres dédiés à ceux qui le "méritent" moyennant finance tout en n'étant pas juifs.

Principe de base:
L'idée vient, entre autre, d'Heinrich Himmler à Mauthausen suite à laquelle il estima que le travail des prisonniers masculins pouvaient être amélioré en leur "offrant" du sexe. Ce dernier servirait alors de prime offerte aux travailleurs les plus méritants... Tout en faisant en sorte de détruire toute velléité de solidarité.
Les méritants obtenaient donc ce privilège mais devaient aussi payer 2 reichmarks pour 20 minutes entre les bras d'une femme.

Conditions de vie:
Sur les dix derniers mois d’activité du «KZ-Bordell» de Buchenwald, Robert Sommer a compté une moyenne de 96 visites par jour. Car tout, le «rythme de travail», l’intimité entre «clients» et «travailleuses», était recensé sur des fiches. (Source)
A cela, il fallait ajouter les MST, les avortements forcés, les stérilisations forcées ainsi que les expériences médicales. 


En conclusion, je ne vais citer qu'une phrase:

«Il y avait des directives pour que l’on n’aborde pas ce sujet avec les visiteurs, admet Insa Eschebach, directrice du Mémorial de Ravensbrück. On voulait éviter les malentendus, empêcher que la présence de bordels fausse la vision et relativise l’horreur des camps.»




Sources:



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