Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

dimanche 8 mars 2015

Gudule et le 8 mars



Voilà. Nous sommes le 8 mars. 66ème jour de cette année 2015. Quelle différente y-a-t-il avec le 7 ou le 9 mars me direz-vous ? En théorie, pas grand-chose. Un jour comme un autre, sur une planète en réchauffement et une société en crise. Mais voilà… Le 8 mars, c’est aussi :

La journée Internationale de la Femme.

Oui, oui : « journée internationale de la Femme ». Parce qu’il faut bien leur consacrer 24h de la vie mondiale à ces grognasses. 24h bénies pendant lesquelles tout le sacro-saint monde politique va se mettre en quatre pour promettre monts et merveilles aux porteuses d’utérus hystériques. 24h pendant lesquelles les médias vont encenser les femmes et faire la course au reportage le plus frappant quant aux droits des Femmes. 24h pendant lesquelles ces messieurs vont osciller entre la courtoisie plus efficace comme vomitif que comme plan drague, et entre le machisme primaire basique et rétrograde….

« Mais non pupuce, aujourd’hui, c’est la journée de la Femme… Laisse-moi faire la vaisselle pour une fois… Tu pourras pas dire que je suis un macho… »



·         Aux origines :
C’est Lénine qui, le premier, instaure une journée internationale des Femmes le 8 mars 1921 en honneur des femmes qui manifestèrent le 8 mars 1917 à Pétrograd (si vous ne savez pas ce qu’il se passe en 1917 en Russie, merci de revoir vos cours d’Histoire du collège).
Auparavant, une journée nationale de la femme est célébrée le 28 février 1909 aux Etats-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique. L’internationale socialiste célèbre la première journée internationale le 19 mars 1911 et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail.

Il faudra néanmoins attendre 1977 pour que les Nations Unies officialisent ce genre de journée et invitent les pays à célébrer une journée pour les droits des femmes, directe héritière des luttes féministes dans les pays Occidentaux.

·         La légende française
Evidemment, en France, on peut pas faire les choses comme tout le monde. Chez nous, on veut croire une légende créée de toutes pièces par le quotidien communiste L’Humanité qui, dans un article datant de 1955, relatait une manifestation d’ouvrières américaines en 1857. Evènement fictif mais qui fut relayé annuellement par la formidable machine médiatique.



A la base, on ne peut nier que le projet est… comment dire ? « Louable » ? Car il est clairement dédié à célébrer la lutte des Femmes. Mais bon, a-t-on réellement besoin d’une journée particulière pour le faire ? Cette journée-là me donne l’impression que c’est une chose à faire sur une liste et qui sera rayée dès que le 9 mars sera arrivé. Rien de bien glorieux en somme.

Au cas où je n’aurai pas encore été suffisamment claire, je suis totalement contre cette journée. Comme celle du droit des enfants, contre la peine de mort, contre tout et n’importe quoi. Comme si on avait besoin qu’on nous dise quoi penser tel jour… Ah ouais, si en fait, c’est super utile finalement…

Non au final, ce qui me révulse, c’est réellement l’engouement médiatique et marketing qu’il y a autour de cette journée qui devrait être consacrée à la réflexion concernant le droit des femmes.

Alors qu’en Afghanistan, l’artiste Kubra Khamedi se ballade en armure dans les rues pour dénoncer le harcèlement ; nous, en France, on va avoir droit à des émissions exceptionnelles 100% filles (avec le rire de dinde autour).



C’est d’autant plus pathétique que les femmes sont quasiment invisibles dans les médias (sauf quand il s’agit de leur rôle ancestral de poulinières ou de cruches de service). On leur offre donc une journée par an pour qu’elles se taisent le reste de l’année. Et le pire, c’est que ça fonctionne parfaitement ! Les collectifs ont beau l’ouvrir, rien ne change. Bah ouais hein ? Pourquoi se prendre la tête à corriger les propos sexistes, ou ne pas respecter la parité dans les émissions quand on offre aux utérus sur pattes, un Motus 100% vagin ?!

A ces messieurs des médias, je leur suggère de prendre exemple sur Kubra Khamedi, sur les hommes Afghan ayant porté une burqa pour dénoncer les violences faites aux femmes, sur les hommes turques ayant manifesté en jupe après le viol et le meurtre d’une étudiante… Je ne leur demande pas de faire pareil mais de s’en inspirer, réellement. Pas de donner un os à moelle aux chiennes pour qu’elles leur foutent la paix le reste de l’année.


Toute cette hypocrisie me donne envie de vomir. Et dire qu’on est le pays des Droits de l’Homme… Rions jaune, voulez-vous ?




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